Au sud-est de la péninsule arabique, à mi-chemin entre l’Asie et l’Orient, trône un sultanat sublime aux 4,5 millions d’habitants, prospère bien différent de ses flamboyants voisins du Golfe persique. Ancienne puissance impériale, Oman séduit aujourd’hui une population croissante de travailleurs expatriés. Et pour cause, celle que l’on surnomme « la Suisse du Golfe » ne manque pas d’atouts avec son mélange entre authenticité et modernité, ses paysages spectaculaires de dunes, de mers et de montagnes, ses nombreuses opportunités professionnelles, son niveau de vie élevé et sa fiscalité avantageuse…
Si vous aussi, vous êtes prêt à vous aventurer, en solo, en couple ou en famille, sur la route de l’encens pour vous installer sur les terres omanaises, ce guide est fait pour vous !
Quel visa ?
Si vous n’êtes pas résident ou ressortissant d’un pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), il est important, avant votre déménagement à Oman, de vous renseigner auprès de l’ambassade omanaise de votre pays sur les conditions d’entrée et d’expatriation. Il existe plusieurs visas selon votre profil parmi lesquels le visa de travail (que votre employeur doit parrainer), le visa familial ou encore le visa d’investisseur. Pour savoir de quel type de visa vous avez besoin, rendez-vous ici. Pour obtenir des informations sur la procédure de demande de visa, vous pouvez également écrire à info-omaneVisa@rop.gov.om.
Travailler à Oman
Le travail est le motif principal d’expatriation à Oman qui a vu, au cours des dernières années, une hausse importante du nombre de travailleurs étrangers. Les entreprises omanaises et internationales sont en demande de main-d’œuvre qualifiée notamment dans les secteurs de la construction, de l’énergie (pétrole, gaz), du commerce, de la réparation automobile, du tourisme, de l’enseignement, de l’import-export et de la santé.
L’une des conditions pour obtenir un visa de travail est de trouver un emploi avant de déménager dans le pays en recourant par exemple à une agence de recrutement internationale, en contactant directement les entreprises qui vous intéressent pour recevoir une offre ou en utilisant les réseaux locaux d’expatriés. C’est à votre employeur d’appuyer votre demande de visa et, si vous souhaitez changer de travail sur place, vous devrez obtenir son autorisation (lettre de non-objection) pour le faire. Si ce dernier refuse, vous pouvez quitter le pays pour demander un nouveau parrainage et un nouveau visa.
Pour créer sa propre entreprise, il faut, si n’êtes pas ressortissant d’un des pays du CCG, avoir un capital d’investissement de minimum 150 000 dollars américains, obtenir un permis auprès du ministère du Commerce et de l’Industrie et trouver un partenaire omanais qui détiendra 51% de la société. Il faut savoir que le gouvernement a créé plusieurs zones de libre-échange économique afin de diversifier l’économie du pays et de soutenir le commerce import-export.
N.B : La présence d’une communauté de travailleurs internationaux des quatre coins du monde n’est pas nouvelle à Oman. Il existe une grande diversité culturelle sur le lieu de travail qui participe à créer une culture d’entreprise très particulière, propre au pays, où se mélangent les codes culturels et où le réseautage occupe une place très importante. En ville et notamment dans la capitale Mascate, l’arabe et l’anglais sont les langues de travail majoritaires.
Se loger
Si vous vous expatriez à Oman pour des raisons professionnelles, il est tout à fait possible que votre employeur vous offre un « package déménagement » et qu’il prenne en charge la location de votre logement (qu’il vous aura déjà trouvé ou que vous devrez chercher). Si ce n’est pas le cas, vous pourrez, une fois arrivé, éplucher les petites annonces, prendre contact avec des réseaux d’expats dans le pays ou faire appel à une agence immobilière. Il est préférable d’entamer les recherches sur place pour pouvoir visiter le logement en personne.
Les baux de location sont généralement d’une durée d’un an et il n’est pas rare de devoir payer six mois, voire un an de loyer à l’avance. Si vous avez l’intention de ne rester que quelques mois, veillez à ne pas signer un bail d’un an et essayez de négocier avec le propriétaire du logement. Le prix du loyer n’inclut par les charges d’eau et d’électricité. Si les loyers sont généralement moins élevés qu’aux Émirats arabes unis, ils peuvent être élevés dans des villes comme Mascate, Salalah et Sohar, en particulier dans les quartiers aisés.
En tant qu’expat, vous avez aussi la possibilité d’acheter un bien immobilier dans le pays.
Ouvrir un compte bancaire
Oman abrite des banques locales et internationales. Vous pouvez, dans un premier temps, demander à votre banque actuelle si elle possède des succursales dans le sultanat. Dans le cas contraire, vous pouvez comparer les services offerts par les banques locales, notamment la Banque Mascate et la Banque centrale d’Oman ou encore les banques internationales implantées à Oman comme HSBC. Pour des considérations pratiques, vous pouvez aussi choisir la même banque que votre employeur.
Il faut savoir que seuls les résidents ont le droit d’ouvrir un compte bancaire dans le pays.
Une fiscalité avantageuse
Depuis 2020, Oman n’est plus considéré comme un paradis fiscal par l’Union européenne. La fiscalité, qui reste avantageuse, reste néanmoins un facteur d’attraction non négligeable pour les expatriés. En effet, le taux d’imposition sur les revenus des personnes physiques est nul et les entreprises doivent s’acquitter d’une corporate tax égale à 15%.
La santé
En l’espace d’un demi-siècle, le système de santé omanais a connu une véritable renaissance : les services médicaux sont variés, de qualité, et délivrés par des professionnels hautement qualifiés dans des infrastructures de santé très modernes. Dans les établissements de santé privés, qui connaissent un essor fulgurant, les frais médicaux peuvent rapidement grimper et il est fortement recommandé de souscrire à une assurance santé internationale pour expatriés pour bénéficier d’une couverture flexible et efficace.
Bon à savoir :
- Oman est un pays accueillant, très ouvert aux expatriés du monde entier mais profondément attaché à la tradition. L’Islam occupe une place très importante dans le pays et il est important de respecter les us et coutumes qui y sont liés.
- La cuisine traditionnelle omanaise est un mélange entre cuisine du Golfe et cuisine asiatique où les épices sont reines. Les grandes villes comme Mascate abritent une grande variété de restaurants.
- La devise omanaise est le rial omanais (OMR) (1 OMR = 2.41 €)
- Le coût de la vie à Oman est assez élevé même s’il n’atteint pas les mêmes niveaux qu’aux Émirats arabes unis par exemple. L’éducation, le logement, la santé et les loisirs sont des postes de dépense non négligeables.
- L’arabe littéral est la langue officielle ; le dialecte omanais est parlé par les Omanais arabophones ; l’anglais est enseigné assez tôt dans les établissements scolaires omanais et est pratiqué sur le lieu de travail.
- Si vous partez en famille, il existe d’excellentes écoles internationales (mais onéreuses) dans le sultanat, en particulier à Mascate. Comptez jusqu’à 12000€ de frais d’écolages annuels pour le Lycée français de Mascate et jusqu’à 22556 € pour l’ABA Oman International School.
Conjuguer expatriation et tourisme
Voici quelques activités incontournables et dépaysantes une fois sur place :
- Succomber au charme de la ville de Mascate, de son souk authentique, de ses trois forts et explorer 5000 ans d’histoire du pays au Musée d’Oman
- Plonger dans les criques de Bandar Kheiran
- S’offrir une pause fraîcheur au bord des wadis et de la palmeraie du village de Bikt Al Mawz
- Faire l’expérience d’une randonnée au cœur du Grand canyon omanais dans les gorges de Wadi Ghul et de Jabal Mosht
- Partir sur les traces des explorateurs et des éleveurs de dromadaires dans le désert de Rub Al-Khali
- Visiter Sour, un ancien port de commerce qui occupait une place centrale dans le commerce de l’encens et des épices
- Grimper à bord d’un boutre omanais pour explorer la péninsule de Musandam