S’expatrier à Rome : notre guide pour trouver votre voie dans la Ville éternelle

S’expatrier à Rome : notre guide pour trouver votre voie dans la Ville éternelle

Prêts à goûter à la dolce vita dans la plus magistrale, la plus cosmopolite et la plus emblématique des villes italiennes ? Si tous les chemins y mènent, ce n’est pas un hasard qu’elle soit devenue le repaire de centaines de milliers d’expatriés venus y travailler ou étudier, tout en explorant son héritage (doublement) millénaire ! À la fois impérialement sophistiquée et résolument authentique, Rome est une métropole épicurienne où il fait, tout simplement, bon vivre.

Pour votre tête-à-tête temporaire ou prolongé, voici un guide pour apprivoiser celle qui fut, il y a bien longtemps, la capitale du monde entier.

Pourquoi s’expatrier à Rome ?

  • Une richesse historique, culturelle et architecturale inégalée (avec des vestiges impériaux à ciel ouvert !)
  • Le style de vie à la fois trépidant et décontracté (vous connaissez le proverbe « À Rome, vis comme les Romains ! » ?)
  • Une belle qualité de vie en solo, en couple mais aussi en famille
  • Sa scène culinaire spectaculaire (à la fois raffinée et authentique… il y’en a pour tous les goûts)
  • Une capitale très cosmopolite
  • Le coût de la vie moins élevé que dans d’autres capitales européennes
  • De très bons établissements scolaires
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Se loger à Rome

Types de logements et baux de location

Dans la capitale italienne, l’offre immobilière comprend surtout des appartements de différents types et tailles (du monolocale (studio) au quadrilocale (4 pièces), voire à l’attico (penthouse)), vides, semi-meublés ou entièrement meublés, situés dans des immeubles . Oubliez les rez-de-chaussée comme pieds à terre : ils sont réservés aux commerces et/ou concierges de l’immeuble. Dans certains quartiers, il est possible de trouver de très charmantes villas de différents styles.

À Rome, comme à Milan, les loyers sont assez élevés et comme dans d’autres capitales européennes, plus on s’éloigne du centre historique et des attractions touristiques, plus les prix baissent.

Il existe deux types de baux de location principaux à Rome : le contrat 4+4 (bail de location de quatre ans renouvelable une fois, quatre ans) et le contrat 3+2 (bail de location de trois ans renouvelable une fois, deux ans). Pour les biens semi-meublés ou entièrement meublés, la deuxième option est la plus courante. Il est néanmoins tout à fait possible de trouver des baux de location de plus courte durée (entre un et 18 mois) mais les loyers sont alors beaucoup plus élevés. Les propriétaires demandent généralement trois mois de loyer en caution.

Comment trouver un logement à Rome ?

Étant donné que le marché locatif romain est sous tension en raison de la forte demande par rapport à l’offre limitée, il est fortement recommandé de s’y prendre le plus tôt possible et d’agir rapidement ! Avant même de visiter un logement qui pourrait potentiellement vous plaire, veillez à préparer un dossier comprenant votre passeport, votre contrat de travail et une preuve de vos revenus. Si le bien vous plaît, dites-le au propriétaire ou à l’agence très rapidement pour être sûrs d’avoir votre chance ! Le prix du loyer n’est généralement pas négociable.

Vous pouvez parcourir les annonces immobilières des journaux locaux comme Il Messagero (quotidien romain), Corriere della Serra, La Repubblica, ou consulter des sites spécialisés comme immobiliare.it, casa.it, Idealista ou encore Wanted in Rome. Sur place, des agences immobilières peuvent également vous aider à trouver votre logement ; en général, elles prennent une commission équivalente à un mois de loyer en sus d’un certain pourcentage du même loyer.

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Les meilleurs quartiers de Rome

Rome est divisée en quinze « arrondissements » (municipi), eux-mêmes subdivisés en 35 quartiers (quartieri) dont les plus populaires sont les suivants :

Trastevere : ce quartier très animé et joliment bohème haut en saveurs et en couleurs est très prisé par les expatriés, en particulier en couple ou en solo. Lové sur la rive droite du Tibre, c’est l’un des plus anciens de la capitale. Au bord de ses rues pavées : de très pittoresques trattorias, de très jolies boutiques d’artisans et des cafés animés. Une belle perspective d’immersion pour ceux qui veulent vivre à la romaine ! 

De Prati : cet élégant quartier très tranquille situé à deux pas de la Cité du Vatican abrite à la fois des immeubles résidentiels, des bureaux, des commerces et des restaurants. Les expatriés y apprécient son cosmopolitisme, son calme, et le fait qu’il soit très bien desservi et situé (notamment par rapport aux écoles internationales).

Testaccio : à la fois paisible et proche du centre, cet ancien quartier ouvrier dont l’histoire remonte à l’Antiquité s’est embourgeoisé au fil des années mais n’a rien perdu de son authenticité. Célèbre repaire des foodies de Rome renommé pour son marché gastronomique, Testaccio est très apprécié des expats pour son caractère unique à la fois moderne et historique. 

Parioli : le long du Tibre, à quelques pas de la célèbre villa Borghese, ce très chic quartier résidentiel est l’un des quartiers les plus riches de la capitale. Calme, familial, et élégant, Parioli séduira les familles d’expatriés en quête de sérénité.

Pigneto : à l’est de Rome, non loin de la gare Termini, se niche Pigneto, un quartier malfamé jusque dans les années 1990 qui est devenu l’un des quartiers les plus effervescents de la capitale italienne et un pôle de créativité. Sous ses airs de village alternatif, Pigneto est le hub parfait pour les expatriés qui apprécient le street-art, le charme du vintage, les rues animées, le jour comme la nuit, et la rencontre entre le pittoresque et la modernité. À Pigneto, vous pourrez même trouver des anciens logements ouvriers réhabilités en petites villas (villini). 

Centro Storico : c’est le centre névralgique de Rome où trônent ses trésors millénaires – du Panthéon au Colisée. Avis aux expats qui souhaitent s’entourer, au quotidien, de monuments emblématiques tout en profitant du dynamisme du quartier lié à la vie des restaurants, des boutiques et des cafés.

Aventino : situé au sud de Rome, ce quartier résidentiel, qui tire son nom de l’une des sept collines romaines sur laquelle il trône, est apprécié des expatriés pour son élégance et sa sérénité. Une véritable oasis de paix pour ceux qui aspirent à la tranquillité sans trop s’éloigner du cœur battant de Rome.

Travailler à Rome

Si le marché du travail est un peu moins dynamique à Rome qu’à Milan, la capitale italienne abrite la plus grande communauté de travailleurs expatriés de toute la botte, ce qui renforce la compétitivité entre les expats dans plusieurs secteurs.

Maîtriser l’italien (et une ou plusieurs autres langues) : un impératif pour se démarquer

Avoir des compétences linguistiques en italien, à l’oral comme à l’écrit, est sans aucun doute un facteur de différenciation et une valeur ajoutée qui pourra vous aider à vous démarquer de vos compétiteurs expatriés. Et même si vous envisagez de travailler dans une entreprise internationale, maîtriser l’italien facilitera vos relations professionnelles et vos démarches administratives.

Dans quels secteurs ?

  • Le tourisme : avec son superbe héritage historique et culturel, la capitale italienne est une ville très touristique. Aussi, vous pourrez facilement trouver un emploi dans ce domaine, notamment dans la restauration, l’hôtellerie, les musées, les agences de guides touristiques.
  • Le luxe : Rome abrite de nombreuses enseignes de luxe qui recherchent notamment des profils commerciaux et polyglottes (l’anglais, le français, le chinois, le russe et l’arabe sont des langues recherchées)
  • La finance et la banque
  • Coopération internationale : à Rome, sont implantées de nombreuses institutions internationales européennes et onusiennes (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture ; Programme alimentaire mondial ; Fonds de développement agricole…) ; des ambassades et des consulats
  • Technologie, information et innovation : il existe de nombreuses start-ups qui ont été créées à Rome dans ces domaines
  • Aérospatial et défense : Leonardo (l’un des principaux groupes internationaux en aéronautique) et Thales Alenia Space (fabricant de satellites) sont implantées dans la capitale italienne et recherchent des profils techniques spécialisés

Bon à savoir :

  • L’anglais est moins courant à Rome qu’à Milan dans le monde du travail
  • La convivialité et les relations humaines occupent une place centrale sur le lieu de travail à Rome
  • La flexibilité, plutôt que la ponctualité, est valorisée
  • La tenue vestimentaire occupe, en règle générale, une place importante au travail comme dans la vie quotidienne
  • N’acceptez pas de signer un contrat sans avoir obtenu au préalable votre permis de séjour !

Liens utiles pour trouver un emploi à Rome :

InfoJob
Trovalavoro
Cliccalavoro
Lavoro Turismo (secteur du tourisme)
ReteInformaticalavoro (secteur informatique)

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La vie quotidienne à Rome

Le coût de la vie

Si la vie est relativement chère à Rome, le coût de la vie y est tout de même moins élevé que dans d’autres capitales européennes comme Londres ou Paris que dans d’autres villes italiennes comme Milan ou Venise. Côté alimentation (courses et restaurants), il y’en a véritablement pour toutes les bourses ; en revanche, le logement est, quel que soit le quartier, le poste de dépense le plus important. Pour un appartement de trois chambres à Rome, il faut compter, par exemple, entre 1230 et 2100 €. Les dépenses énergétiques (gaz, électricité, eau…) s’élèvent en moyenne à 204€ pour un appartement de 85 m2 et les frais de scolarité dans une école internationale sont compris entre 8000 et 30000€ par an.

Comment se déplacer ?

De nombreux Romains utilisent la voiture pour se déplacer entre leur domicile et leur lieu de travail car c’est un mode de transport sûr et confortable. Néanmoins, étant donné que la circulation est très dense, notamment aux heures de pointe, et que les places de parking sont limitées, il est sans doute plus judicieux d’opter pour les transports en commun ou le scooter (viva la Vespa) !

Il existe trois lignes de métro : la ligne A qui relie les stations Battistini à Anagnina et traverse les zones touristiques du centre historique ; la ligne B, la plus ancienne des lignes qui relie Laurentina à Rebibbia (elle passe par le Colisée) et la ligne C qui relie actuellement Monte Compatri-Pantano à San Giovanni (cette ligne qui est la plus récente est en cours d’extension). Les trois lignes desservent 74 stations.

Il existe également de nombreuses lignes de tram et de bus et le réseau de trains de banlieue de la ville de Rome (Servizi ferroviari suburbani di Roma) qui permettent de se déplacer au sein de la ville et aux alentours.

S’installer à Rome en famille

Rome est une métropole très propice à la vie en famille et les Romains, comme les Italiens en général, accordent une place importante aux enfants et à la vie de famille.

Les solutions de garde :

Il existe plusieurs solutions de garde pour vos enfants âgés de 0 à 3 ans :

  • Les crèches publiques romaines (Nidi di Roma) qui sont subventionnées par la municipalité et accueillent les enfants de trois mois à trois ans. Il est conseillé de s’y prendre tôt pour les inscriptions en ligne car les places sont très limitées comme dans d’autres grandes villes ! Les tarifs des crèches publiques dépendent des revenus des parents. Pour plus d’informations, c’est par ici !
  • Les crèches privées italiennes, bilingues ou internationales qui présentent l’avantage d’offrir une plus grande flexibilité en termes d’horaires, de modalités d’inscription et d’approche pédagogique. Les garderies privées pratiquent des tarifs libres qui sont en général supérieurs aux crèches publiques
  • Les crèches d’entreprise (asilo nido aziendale) accessibles aux enfants de 3 à 36 mois
  • Spazio Be Bi : service éducatif et récréatif destiné aux enfants de 18 à 36 mois pour un maximum de cinq heures par jour
  • Les assistantes maternelles ou les nounous offrent plus de flexibilité que les structures d’accueil collectives.

Quelle école ?

La métropole de Rome ne compte pas moins de 3465 écoles publiques et privées.

Si vous souhaitez inscrire vos enfants dans le système italien de l’éducation nationale italienne, c’est tout à fait possible. Le gouvernement italien a créé Unica, une plateforme unique destinée à vous donner toutes les informations et tous les outils dont vous aurez besoin pour comprendre le fonctionnement des écoles italiennes.

La plupart des expats décident néanmoins d’inscrire leurs enfants dans l’un des nombreux établissements scolaires privés internationaux que compte la capitale italienne. St George’s British International School (programme britannique) ; American Overseas School of Rome (programme américain ; International Baccalaureate) et le Lycée Chateaubriand de Rome (programme français) sont des écoles internationales prisées par les expatriés.

Si l’école publique italienne est gratuite pour les enfants jusqu’à l’âge de seize ans ; les écoles privées sont payantes et souvent onéreuses (les écolages peuvent grimper jusqu’à 30 000€ l’année pour certains établissements).

Se faire soigner à Rome

Le système de santé

Les expatriés, dès lors qu’ils résident plus de trois mois en Italie, ont l’obligation de s’enregistrer auprès du Servizio Sanitario Nazionale (SSN), le système de santé national italien, via l’agence de santé régionale de leur province de résidence (en l’occurrence ASL ROMA). Le SNN leur garantit une couverture de santé de base.

Il est fortement recommandé de souscrire, en complément de cette assurance maladie obligatoire, une assurance santé internationale privée qui offre une protection plus complète, plus flexible et de meilleurs remboursements.

Les meilleurs établissements de santé à Rome