66,2 millions, c’est le nombre d’expatriés répertoriés par l’entreprise Finacorrd spécialisée en étude de marchés. 66,2 millions de personnes qui ont quitté leur terre natale pour de meilleures conditions de travail, un cadre plus agréable ou un salaire plus confortable. C’est aussi potentiellement plusieurs millions d’hommes et de femmes qui ont décidé de suivre leur conjoint expatrié. C’est le cas de Luc qui a traversé l’Atlantique pour suivre sa compagne à Montréal.
C’était il y a un maintenant 3 ans, un 6 avril. Au réveil, Luc, développeur web, se saisit de son téléphone. Sa petite amie, Afsa, lui a envoyé un message sur Messenger il y a quelques heures. Entre Montréal et Liège, 6 heures de décalage horaire les séparent, pas facile pour la spontanéité !
Afsa est prise en CDI comme infirmière au CHU Sainte-Justine.
“J’étais dans un état entre l’excitation et la peur panique”. Deux mois plus tard, en juin 2019, Luc s’envolait du pays de la Frite vers celui de la Poutine.
Suivre son conjoint expatrié : des premiers jours difficiles
“Je suis parti sans travail, juste avec mes valises” raconte Luc qui évoque la première difficulté quand on décide de suivre son conjoint en expatriation : la perte des repères du quotidien. Si les premiers temps sont marqués par la découverte et l’excitation, le manque des proches et des “petites habitudes” s’installent une fois la phase de découverte passée. Le décalage horaire, par exemple, oblige Luc à trouver des créneaux et “programmer ses appels” avec ses amis.
Luc confie aussi la pénibilité et le sentiment de solitude d’être le “conjoint de”.
“Afsa avait déjà son travail, ses amis, elle sortait tout simplement. De mon côté, j’avais une vie à reconstruire, un travail à retrouver… Même accompagné, on se sent assez seul”.
Luc découvre dans le même temps qu’il n’est pas seul à vivre ce sentiment de perte d’identité. Il existe même un mot pour qualifier ces sentiments le “Trailing spouse syndrome”. Le syndrome du conjoint suiveur est un ensemble de symptômes que peuvent ressentir les conjoints d’expatriés lors de leur première année d’expatriation parmi lesquels : le sentiment d’égarement, la solitude, les problèmes relationnels ou encore le fossé entre les attentes et la réalité.
Partir avec son conjoint expat : se créer une nouvelle routine
Pour réussir à se sortir de cette spirale, il faut changer de paradigme, cesser de penser et de vivre “à la Belge” mais adopter les us et coutumes du pays d’accueil tout en se créant de nouvelles routines.
“J’avais le niveau d’anglais d’un ado, alors j’ai profité d’un programme d’insertion pour apprendre la langue. D’autant que Montréal s’internationalise de plus en plus. Même si une large majorité des commerces sont tenus par des francophones, l’anglais s’impose de plus en plus et certains vendeurs ne parlent pas français”.
Après trois mois sur place, Luc trouve son premier client, une petite épicerie dans le centre de Montréal, et lance son activité de développeur freelance. C’est sa première fierté et le début de son inclusion dans sa nouvelle ville.
Pour les futurs conjoints d’expatriés, Luc a un conseil : “Changer de pays, c’est aussi changer de vie. Profitez de votre nouveau lieu de vie pour créer un “nouveau vous”. Mettez-vous au sport, sortez, faites des rencontres. Tout le monde n’a pas l’opportunité de découvrir le monde, profitez pour eux”.
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