A l’occasion de la Journée Internationale de la femme, le 8 mars dernier, Tatiana et Mélanie ont livré leur témoignage de femme expatriée au Luxembourg.
Mélanie, d’origine anglaise et allemande, est Policy Manager chez Foyer Global Health depuis 9 mois et est expatriée en Belgique depuis 8 ans. Avant cela, elle a vécu à Londres et à Paris. Tatiana, espagnole d’origine, travaille en tant que Communication Manager et est femme expatriée au Luxembourg depuis plus d’un an après avoir vécu à Liverpool et à Paris.
Pourquoi avez-vous choisi l’expatriation ?
J’ai d’abord quitté le Royaume-Uni quand j’avais 18 ans. J’étais une vraie aventurière. J’en avais marre de l’école et plus généralement de la vie au Pays de Galles. Je voulais juste quelque chose de nouveau, une aventure totale. Je n’ai donc rien préparé. J’ai pris mon sac, je l’ai mis sur le dos et je suis partie.
Heureusement, j’avais quelqu’un avec qui me lancer !
C’est un peu pareil pour moi, je me suis dit que j’avais besoin de changer, alors pourquoi pas ? Mon compagnon et moi on était sûr de vouloir rester en Europe. Il suffisait de choisir un pays où on parlait la langue et de se lancer !
Quelles ont été les difficultés lors de votre expatriation ?
Pour moi, c’était la langue, parce que je ne parlais pas très bien le français lors de mon expatriation à Paris. Il fallait que je trouve un travail. C’est ce qui a été le plus difficile. Je n’ai pas été confronté à des problèmes de visa ou à quoi que ce soit de ce genre. C’était vraiment plus l’intégration dans une société dont je ne parlais pas vraiment la langue.
Oui, je suis tout à fait d’accord avec toi, je pense que c’était l’un des principaux problèmes, la barrière de la langue lors de l’expatriation. Parce que quand on apprend une langue à l’école, on nous dit » oui oui t’inquiète, c’est suffisant, tu sais parler français « .
En vérité, les cours de langues ne suffisent pas.
A Liverpool, où j’étais expatriée avant, c’était plus facile parce que l’on y parle que l’anglais. Mais ici, au Luxembourg, c’est très multiculturel. Il y a du français, de l’anglais, je ne savais pas au début quelle langue je devais parler. L’administratif aussi, parfois les papiers prennent du temps à remplir. Donc je pense que ce sont les principales difficultés de l’expatrié.
Départ et expatriation, comment cela s’est déroulé ?
Eh bien, je dirais que vu mon âge, parce que j’avais 18 ans lors de la préparation de mon expatriation, c’est un âge où l’on ne pense pas tellement à ce que l’on laisse derrière soi. On pense plus à ce qui nous attend. On est donc toujours prêt pour l’aventure. Je savais que je reviendrais et que je verrais ma famille régulièrement. Seul un vol d’avion nous séparait, donc pour moi ce n’était pas du tout difficile.
Dans mon cas, le départ en expatriation était vraiment difficile parce que j’ai vécu dans des endroits où je n’avais pas de famille ou de proches. Dans la culture espagnole, nous sommes très portés sur la « familia » (famille) et nous avons le contact facile. C’était donc difficile de les laisser derrière. Mais en même temps… c’est moi qui choisis la vie que je mène. Je dois essayer de vivre de nouvelles expériences. En deux heures et demie d’avion, je suis avec eux.
Comment s’est passée votre recherche d’emploi pour l’expatriation ?
Honnêtement, je n’avais rien avant d’arriver ici. Comme je l’ai dit précédemment c’était une sorte d’aventure. J’avais quand même déjà préparé mon CV. J’ai suivi des formations, des études sur certains sujets sur lesquels je voulais être spécialiste. Bien sûr, j’ai quand même préparé mon expatriation mais il est vrai que j’ai commencé à chercher un job seulement à mon arrivée. Le plus important pour moi et mon compagnon, c’était de trouver un appartement. Et comme vous vous en doutez, il faut un travail pour payer cet appartement. Donc le premier jour de mon arrivée, j’ai commencé à envoyer des candidatures de partout pour trouver un emploi en expat. Et heureusement j’ai trouvé rapidement !
Pour moi c’était assez différent, je travaillais pour une compagnie d’assurance internationale à Paris et j’en avais un peu marre de cette ville. Je voulais du changement. J’avais un ami qui travaillait déjà au Luxembourg, il m’a dit qu’il y avait de grosses opportunités et m’a demandé “Pourquoi tu ne cherches pas un job ici ?”. Ma recherche d’emploi pour l’expatriation s’est passée sur Internet et j’ai vu une publicité pour un job au Luxembourg. J’ai envoyé mon CV et j’ai eu un appel le jour suivant. Pour l’anecdote, j’étais en train de faire du shopping dans le marché africain de Château Rouge à Paris quand j’ai reçu mon appel, j’ai dû vite me réfugier dans un magasin pour éviter le bruit ! Puis tout s’est bien passé et j’ai décroché mon job pour l’expatriation.
Avez-vous rencontré des différences culturelles sur votre lieu de travail ?
Oui, pas mal parce que venant d’un milieu germanique, mais aussi britannique, on a tendance à garder une certaine distance, à se serrer la main ou juste à se dire bonjour, à distance. Et quand je suis arrivée à Paris, j’arrivais au travail et les gens m’attrapaient et me faisaient des bisous sur les joues, et je me disais, oh, mon Dieu, qu’est-ce qui se passe ?
C’est vrai ! Et en France, en général… on en fait trois.
Alors je me figeais, je me demandais ce qui se passait. Comme tout. On s’adapte.
Parmi les différences professionnelles en expatriation, pour moi, c’est plutôt les horaires flexibles. En Espagne, c’est assez strict, tu dois faire tes 8 heures. Si tu veux sortir, tu dois badger. Avec mon expérience d’expatriation au Luxembourg, je trouve que c’est plus relax, on a plus de liberté !
C’est vrai ! Et au Luxembourg les gens commencent plus tôt, prennent une petite pause à midi et rentrent de bonne heure chez eux. A Paris, tu commences à 9h30, il y a une pause d’au moins une heure et demie, on sort au restaurant, on mange sur les terrasses au soleil et on rentre plus tard. C’est une véritable différence de culture du travail.
Qu’est-ce que ça fait d’être expat en tant que femme ?
Selon moi, l’expérience d’être une femme expat a été très positive. Je dirais que c’était plus difficile pour mes parents que pour moi, parce que j’étais encore jeune. J’avais 18 ans et je quittais la maison pour aller vivre dans un pays étranger. Je pense donc qu’ils se demandaient si j’allais m’en sortir ? Si j’allais avoir assez d’argent ? Si je serais en sécurité ? Je suis partie à l’étranger pour étudier, mais j’avais un conjoint expatrié qui était déjà sur place. J’allais donc vivre avec lui à Paris. C’est quelques années plus tard que je me suis dit : « Bon, il faut que je quitte Paris ». Mais mon compagnon avait toutes ses racines là-bas, ses amis, sa famille. Et je lui ai dit que je voulais partir et de m’accompagner. Il a accepté. Il m’a suivi au Luxembourg. Il a posé sa main sur la mienne. Il m’a fait confiance et nous avons construit cette vie ici. Donc ça a bien marché.
C’est excellent. Parce que dans la plupart des expériences d’expatriation, c’est l’homme qui trouve un travail et plus tard la femme qui le suit. Mais dans notre cas, c’est vrai que nous avons pris la décision à deux. Nous avions (tous les deux) un emploi dans notre pays précédent. Mais j’ai décidé de partir. Je lui ai dit que j’avais vraiment besoin de changer. Bien sûr, nous avons établi une liste de pays, choisis en fonction des langues parlées. Nous devions être capables de parler la langue du pays d’expat tous les deux… J’ai dit à mon compagnon, je pense que nous devons partir, c’est une belle opportunité et c’est maintenant ou jamais. Il a dit oui et nous sommes partis comme ça !
Qu’est-ce qui vous manque le plus ?
C’est un peu cliché… mais la nourriture. Le » Jamon » espagnol ! Ici, ils n’ont que du »jambon serrano »….
« Jamon », c’est du jambon non ?
Ce n’est pas la même chose ! Ne dis jamais ça à un Espagnol !
Le rythme de la vie, je pense, aussi non ?
Oui… Le style de vie… Je pense que ce sont les choses les plus importantes qui vous font redevenir nostalgiques.
…Le petit déjeuner anglais me manque.
Ah oui ? Alors toi aussi la nourriture !
De mon côté, je suis tellement habituée à avoir grandi dans différents endroits sans y passer trop de temps. J’ai donc des racines, mais je suis généralement quelqu’un qui est déjà un peu partout. Ma famille me manque, mais mon pays ne me manque pas.
Expatriation et mal du pays, avez-vous l’impression de le vivre ?
Personnellement non, je retournerais dans mon pays d’origine pour les vacances, pas définitivement. J’ai même, au contraire, l’envie d’aller plus loin. J’ai visité une partie de l’Europe centrale et maintenant, je me verrai bien dans un pays comme le Costa Rica. Au bout du monde !
De mon côté, je souhaite rester en expatriation. Et comme toi, je ne pense pas à rentrer, sauf comme tu dis pour des vacances peut-être…
Quel est l’avantage de s’expatrier selon vous ?
Ça t’apporte de nouvelles perspectives. On est plus ouvert d’esprit sur beaucoup de choses. Je pense que c’est quelque chose de très important. On est vraiment indépendant parce qu’on n’est pas à la maison avec son papa et sa maman… Je pense aussi que cela apprend beaucoup de leçons de vie.
Je suis tout à fait d’accord. Le principal avantage de l’expatriation c’est que cela élargit nos horizons et ouvre notre esprit. J’ai été en contact avec d’autres cultures et d’autres langues. Je pense que l’expatriation apporte beaucoup de choses positives.
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