Que vous ayez découvert le Japon dès votre jeunesse à travers les mangas, succombé à sa culture ou été conquis par la beauté du pays lors d’un voyage, l’idée d’y poser vos valises peut vite faire son chemin, surtout si une opportunité professionnelle se présente. Cependant, le Japon n’est pas la porte à côté ! S’installer dans ce pays demande plusieurs préparatifs en amont.
Visa, avantages et inconvénients, intégration, travail, budget à prévoir…nous vous partageons un guide complet pour réussir votre expatriation au Japon.
Les avantages et inconvénients de la vie au Japon
Avantages
- L’un des pouvoirs d’achat les plus élevés au monde
- Une culture riche, avec de nombreuses coutumes et traditions
- Une qualité de l’air supérieure à la moyenne en Asie
- L’un des pays les plus sûrs au monde avec un faible taux de criminalité
- Une propreté exemplaire des espaces publics
- Un système éducatif classé parmi les meilleurs au monde
Inconvénients
- La barrière de la langue est assez importante pour les expatriés, d’autant plus que l’anglais est assez peu parlé par les Japonais
- Une société conservatrice avec des normes sociales strictes
- Des logements souvent plus petits que les standards occidentaux
- Un long trajet en avion depuis la plupart des pays francophones (plus de 12 heures)
Quel visa pour vivre au Japon ?
Tout projet d’expatriation commence par l’obtention d’un visa adéquat. Au Japon, ce dernier est obligatoire dès que la durée d’un séjour est supérieure à 3 mois.
Le certificat d’admissibilité, l’étape préliminaire
Pour obtenir un visa moyen à long séjour, le pays a la particularité d’avoir une étape préliminaire à la demande de visa : l’obtention d’un « Certificate of Eligibility », c’est-à-dire un certificat d’admissibilité.

Pour l’obtenir, chaque expatrié doit avoir un Organisme d’Accueil (OA), similaire à un parrain japonais (employeur, établissement scolaire…) qui va demander ce certificat depuis le Japon au bureau local de l’immigration. C’est une formalité qui est généralement assez fluide.
Les différents visas disponibles
Une fois le certificat d’admissibilité obtenu, vous avez le choix entre plusieurs visas :
- Visa long séjour et/ou travail : pour tous les séjours de plus de 90 jours.
- Visa Permis Vacances-Travail (PVT) : réservé aux Français entre 18 et 30 ans et valable généralement un an.
- Visa étudiant : pour étudier au Japon, d’une durée de validité de 6 mois à 2 ans maximum.
- Visa époux : pour un étranger qui souhaite s’installer avec son conjoint japonais.
Un nouveau visa a également vu le jour : le visa nomade numérique. Introduit le 31 mars 2024, ce dernier concerne les travailleurs à distance souhaitant séjourner temporairement au Japon. Sa durée de validité ne peut cependant pas excéder 6 mois.
Se loger au Japon
Où habiter en tant qu’expatrié ?

Pour leur expatriation, les étrangers choisissent souvent de s’installer à Tokyo. La capitale japonaise compte plus de 580 000 expatriés, principalement motivés par les opportunités professionnelles de la mégalopole.
Kyoto est également une destination de choix, moins peuplée que la capitale et plus traditionnelle.
Pour ceux qui cherchent une ville décontractée, Osaka peut être un bon compromis, à la fois active et populaire.
D’autres villes sont également à considérer pour les expatriés francophones, notamment celles abritant l’Institut français (qui propose régulièrement des activités franco-japonaises), à savoir Tokyo, Kyoto, Yokohama, Fukuoka et Naha.
Quel logement choisir et à quel prix ?
Au Japon, les logements sont souvent de petits appartements. Les maisons avec une plus grande superficie se situent généralement en périphérie des villes, dans des quartiers résidentiels ou à la campagne.
Niveau prix, les tarifs de location et d’achat d’un logement varient selon les villes. À Tokyo, la location d’un studio avec une chambre en centre-ville coûte en moyenne 1 050 euros par mois, contre 560 euros à Osaka.
Le coût de la vie au Japon
Quel budget mensuel prévoir ?
Le coût de la vie au Japon est l’un des plus élevés d’Asie. Le budget mensuel qu’un expatrié doit prévoir est de 1 260 euros, loyer inclus. Une famille de quatre personnes a quant à elle besoin d’un budget de 3 800 euros par mois.

Les courses représentent le plus grand poste de dépense au Japon, que ce soit dans des supermarchés ou des petites supérettes (konbini). Comptez en moyenne 220 yens (1,40 euro) le litre de lait, 600 yens (3,55 euros) le kilo de riz et 2 030 yens (13 euros) le kilo de viande.
Si le sujet vous intéresse, n’hésitez pas à consulter notre guide complet sur le coût de la vie au Japon.
Différence du coût de la vie au Japon par rapport à la France
Sur le papier, le coût de la vie au Japon est inférieur de 25 % à celui de la France. Cependant, la réalité est plus nuancée, car le budget mensuel au Japon peut très vite augmenter en fonction de votre mode de vie et de l’endroit où vous vous logez – il est bien connu que le marché de l’immobilier est très tendu dans les grandes villes.
Les expatriés ont souvent des dépenses plus élevées, par exemple avec des activités culturelles et des sorties plus courantes, et en scolarisant leurs enfants dans des écoles privées.
Se déplacer
Le réseau de transport au Japon est connu pour être complet et surtout, ponctuel ! Métro, TGV, train, bus, taxi…les retards sont rares.
Plusieurs applications existent pour faciliter vos trajets, dont Google Maps. Celle-ci vous permet de rechercher facilement des itinéraires, horaires et tarifs, le tout centralisé sur une interface en français.
Les tarifs des transports varient selon la distance parcourue. Il est donc recommandé d’utiliser une carte de transport IC, rechargeable du montant de votre choix et acceptée dans la plupart des transports en commun.

Pour les trajets interurbains, le shinkansen, le TGV japonais, est l’option la plus rapide. Il offre des trajets express, mais parfois coûteux. Certains trains régionaux, plus lents, desservent les mêmes destinations à moindre coût.
Pour les conducteurs, le permis français est convertible en permis japonais, appelé gaimen kirikae. Il faut simplement vous habituer à rouler à gauche !
Travailler au Japon
Au Japon, la culture du travail est omniprésente et le salaire moyen mensuel s’élève à 2 300 euros. Le marché de l’emploi japonais offre de nombreuses opportunités, mais reste assez difficile d’accès pour les expatriés. Pour des offres d’emploi locales ou nationales, la maîtrise de la langue japonaise est souvent exigée.

Les expatriés travaillent généralement dans des entreprises internationales, dans le secteur du tourisme, de l’industrie ou des services.
Le système de santé japonais
Le système de santé japonais est considéré comme l’un des meilleurs au monde. Tous les résidents séjournant plus de trois mois doivent souscrire à l’assurance maladie nationale, qui couvre en moyenne 70 % des frais médicaux. Elle permet d’accéder à des soins de haute qualité, avec néanmoins certains délais d’attente.
De nombreux expatriés optent alors pour une assurance privée internationale. Cette assurance leur offre une couverture à la fois au Japon et dans leur pays d’origine, un accès plus rapide aux soins et le choix de l’établissement de santé où se faire soigner.
La scolarité pour ses enfants au Japon
Au Japon, les enfants vont à l’école primaire jusqu’à 11 ans, puis au collège jusqu’à 15 ans et enfin au lycée jusqu’à 18 ans. Les expatriés peuvent scolariser leurs enfants dans des établissements internationaux ou francophones, comme le Lycée français international de Tokyo ou de Kyoto.
Les incontournables à ne pas manquer au Japon
- Découvrir les joyaux de Tokyo, notamment le temple bouddhiste Senso-ji, le Palais impérial de Tokyo ou s’essayer au shopping à Ginza.
- Essayer les stands de ramen, soba et udon locaux.
- Découvrir le quartier de Ponto-cho à Kyoto, connu pour ses maisons de geishas et son architecture traditionnelle.
- Aller au marché de Nishiki et découvrir des produits et la cuisine de Kyoto.
- Se rendre au mont Fuji et explorer ses alentours.
- Assister, au moins une fois, au festival des cerisiers en fleurs d’Ueno.
- Vivre l’expérience d’un bain public japonais en allant dans un sento.