Ces dernières années, le constat est évident : Chypre fait partie des destinations privilégiées de nos expats à l’étranger. Considéré comme un pays sûr, au faible coût de vie et à la qualité de vie agréable, Chypre accueille de plus en plus d’expatriés qui veulent profiter du système fiscal avantageux tout en jouissant d’une atmosphère locale calme.
Au carrefour de l’Europe, de l’Asie et du Moyen-Orient, trône une île idyllique en plein cœur de la Méditerranée qui attire pléthore d’expatriés et, tout particulièrement, les entrepreneurs avisés. Et pour cause, Chypre est une terre extraordinaire : un soleil omniprésent, des trésors naturels et culturels sublimes, une vie quotidienne agréable et, détail non négligeable, une fiscalité avantageuse.
Alors, à quoi ressemblent la vie d’expatrié à Nicosie, la « Berlin de la Méditerranée », et la vie quotidienne à Chypre en général ? Que faut-il anticiper ? Foyer Global Health vous souffle quelques conseils et astuces pour réussir votre installation.
Préparer son expatriation à Chypre
Avant de vous envoler vers de nouvelles aventures sur « l’île de l’amour », petit tour d’horizon des impératifs d’une bonne préparation à l’expatriation…
Entrée et résidence : les formalités
Si vous êtes ressortissant de l’UE/AELE ou détenteur d’un passeport de l’espace Schengen, vous n’aurez pas besoin de visa ou de permis de séjour pour vous installer à Chypre. Néanmoins, dans les quatre mois suivant votre arrivée dans le pays, il vous faudra obtenir « le bordereau jaune » (yellow slip) auprès du bureau d’immigration ; c’est le certificat d’enregistrement pour ressortissants de l’UE qui souhaitent vivre et travailler à Chypre pour une longue durée. Les ressortissants des 60 pays avec lesquels Chypre a conclu des accords d’exemption de visa n’ont pas besoin de visa pour entrer dans le pays.
Pour les pays tiers, vous aurez besoin d’un visa de court séjour ou de long séjour (selon la durée de votre expatriation). Pour une expatriation professionnelle, c’est généralement l’employeur qui effectue la demande auprès des autorités.
Après cinq ans de résidence légale sur l’île, vous pourrez demander un permis de résidence longue durée.
Il est recommandé de ne pas arriver par la République turque de Chypre du nord qui n’est reconnue que par les Turcs ; les aéroports qui s’y trouvent sont considérés comme illégaux par la République de Chypre.
Travailler à Chypre
Après l’adhésion de Chypre à l’Union européenne en 2004, le marché du travail chypriote a connu un essor important avec l’arrivée de nombreuses multinationales. Et malgré la crise financière, elle continue d’attirer chefs d’entreprises et professionnels de l’ingénierie, de la finance, du tourisme, des services et de l’immobilier. En raison de la petite taille de l’île, la concurrence fait rage mais le bouche-à-oreille fonctionne très bien. L’anglais est la langue des affaires et le grec reste la langue officielle : il est important de maîtriser la première et d’avoir quelques rudiments de la deuxième (du moins au début !). Si vous souhaitez créer votre entreprise à Chypre, le processus est assez simple pour les ressortissants de l’UE/AELE, une fois le bordereau jaune obtenu.
Trouver un logement
Si les prix du marché locatif chypriote ont connu une augmentation au cours des dernières années en raison de l’afflux d’expatriés et de touristes étrangers, il est tout à fait possible de trouver un logement à louer pour un prix abordable. Commencez par identifier une ville, voire un quartier qui correspondent à votre projet d’installation, en fonction de votre travail, de votre réseau, de vos intérêts. À Chypre comme ailleurs, les canaux de recherche sont nombreux mais si vous ne parlez pas le grec, il vaut sans doute mieux passer par une agence immobilière qui servira d’intermédiaire entre vous et les propriétaires. Nicosie, Limassol, Larnaca et Paphos ont beaucoup de succès auprès des expatriés ! Pour celles et ceux qui prévoient une expatriation de longue durée, l’achat immobilier est une option à considérer. En revanche, s’aventurer dans des recherches de logement dans le nord de l’île peut s’avérer compliqué pour votre vie quotidienne d’expatrié à Chypre…
Ouvrir un compte en banque
Pour ouvrir un compte en banque, vous aurez le choix entre les banques locales comme la Banque de Chypre, la Banque hellénique ou Alpha Bank et les succursales de banques internationales comme Société Générale ou Banque SBA. Le processus d’ouverture de compte est assez simple et vous pourrez même l’entamer en ligne préalablement à votre départ, avant de conclure l’ouverture une fois sur place. En tant qu’expatrié, vous aurez besoin d’une pièce d’identité, d’une preuve de résidence à Chypre et d’une lettre de votre ancienne banque attestant de votre solvabilité. Ces documents valent pour l’ouverture d’un compte particulier ; pour l’ouverture d’un compte bancaire pour une société, d’autres documents comme l’acte constitutif ou la preuve de l’enregistrement d’un bureau à Chypre sont nécessaires.
Préparer sa couverture santé
Si depuis 2019, le système de santé chypriote a connu des améliorations tant sur le plan de l’infrastructure que de l’accès aux soins, il est toutefois vivement recommandé de souscrire une assurance santé privée internationale pour expatriés à Chypre, d’autant plus que l’assurance maladie publique locale ou même européenne n’est, par exemple, pas valable dans le nord de l’île. Une assurance santé privée internationale vous garantit une couverture santé complète, simple et flexible à Chypre comme dans le reste du monde. Renseignez-vous en amont de votre déménagement sur le plan de couverture qui convient à votre projet et vos envies !
Fiscalité avantageuse pour les entreprises
Malgré la crise économique qu’elle a traversée en 2012-13, Chypre continue d’apparaître dans le top des destinations d’expatriation attractives sur le plan de la fiscalité. L’île continue de conserver un régime fiscal extrêmement favorable à l’implantation d’entreprises et pratique un taux d’imposition avantageux sur l’activité des sociétés (12,5 %), l’un des taux les plus bas de l’UE. Chypre offre aussi de nombreuses exonérations fiscales pour les sociétés qui génèrent des revenus élevés et créent des emplois.
La vie quotidienne à Nicosie et dans le reste de l’île
Vivre à la chypriote
Au carrefour de plusieurs cultures et civilisations, Chypre a su emprunter à chacune le meilleur d’entre elles pour se forger une identité multiculturelle flamboyante. Et au-delà de son côté « melting-pot », c’est bien le mode de vie décontracté qui attire les expatriés. À la ville, à la campagne ou en bord de mer, l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée est primordial et, au quotidien, les activités en plein air et les loisirs jouent un rôle clé. Ce qui vous attend ? Farniente balnéaire sur la plage de Nissi, descente en ski à Troodos, ou pause apaisante dans les thermes d’Aphrodite à Paphos. Et ce n’est qu’un avant-goût : l’île abrite mille et un joyaux naturels et culturels que vous pourrez découvrir tout au long de votre expatriation.
Le coût de la vie
Par rapport aux autres pays d’Europe de l’Ouest, Chypre est assez bon marché et c’est sans doute un facteur d’attraction majeur pour les expatriés. À titre d’exemple : le coût de la vie sur l’île est environ 20 % moins élevé qu’en France.
Se déplacer
En dehors des restrictions de déplacement dans la partie nord de l’île, la circulation est assez aisée. Vous pouvez utiliser les transports en commun comme les bus ou les taxis collectifs ou choisir d’avoir votre propre voiture (on conduit à gauche de la route !). Si vous êtes détenteur d’un permis de l’UE, vous pourrez tout à fait conduire avec et même demander, après six mois de résidence, un permis de conduire chypriote. Pour les autres permis, renseignez-vous sur les accords de réciprocité que les autorités chypriotes ont conclu avec votre pays.
La scolarité
Chypre abrite des écoles publiques locales gratuites mais aussi des établissements privés internationaux francophones et anglophones. Les expatriés peuvent avoir accès au système d’éducation publique (en grec et en anglais) aussi bien qu’au système privé. Le choix se fera en fonction de l’âge des enfants, de la langue, du programme scolaire et du coût de la scolarité.