La Suisse se hisse régulièrement tout en haut du classement des destinations d’expatriation les plus prisées du monde entier. Et Genève ne fait pas exception. La très internationale Cité de Calvin qui compte près de 190 nationalités est le repaire des expatriés du monde entier venus travailler dans les instances onusiennes, les banques privées, les multinationales ou encore la haute-horlogerie.
Si Genève compte parmi les villes les plus chères du monde, elle séduit par son incomparable douceur de vivre, son excellente qualité de vie et son multiculturalisme unique. Foyer Global Health vous a préparé un petit guide pour jeter l’ancre au bord du Lac Léman.
Habiter Genève : avantages & inconvénients
Les avantages
- La qualité de vie : un cadre de vie sublime, des infrastructures modernes et efficaces, des services de santé de qualité, un riche patrimoine culturel, la sécurité et … la propreté est partout !
- De nombreuses opportunités de carrière dans une variété de secteurs, notamment la banque privée, les organisations internationales, et le commerce international.
- Des salaires très élevés par rapport à la moyenne européenne qui permettent aux expatriés d’avoir les moyens financiers suffisants pour vivre à Genève confortablement. En s’installant en Suisse, les expatriés ont l’opportunité d’augmenter leurs revenus de 50%, avec un salaire moyen annuel supérieur à 180 000 CHF.
- La stabilité économique et politique
- Le multiculturalisme : Genève est la ville la plus multiculturelle du territoire helvète
- Une fiscalité avantageuse dont profitent de nombreux entrepreneurs ou salariés étrangers décidant de vivre en Suisse (taux d’imposition faible pour les personnes physiques et morales).
Les inconvénients
- Le coût de la vie (très) élevé : avec Zurich, Genève est l’une des villes les plus chères du monde !
- La difficulté de se loger !
- Le climat : en hiver, Genève se couvre d’un manteau de brouillard et de neige pendant plusieurs mois
- Le conservatisme qui se reflète dans la rigidité des institutions mais aussi dans les horaires pratiqués par les magasins
Genève versus Zurich
Genève et Zurich caracolent toutes deux tout en haut du classement des villes les plus chères du monde. Néanmoins, Zurich détrône sa sœur romande dans le palmarès des villes les plus attractives pour les expatriés puisqu’elle occupe la seizième position alors que Genève siège à la trentième place. Sans doute parce que la plus grande ville de Suisse est le centre financier et économique du pays et qu’elle offre plus d’opportunités professionnelles que Genève, que les salaires y sont plus élevés et que le prix des logements y est plus bas. La Cité de Calvin se démarque de sa sœur alémanique par son multiculturalisme (le canton de Genève est le canton helvète le plus cosmopolite !) et son riche patrimoine historique et culturel. L’une comme l’autre est une ville lacustre et offre un cadre de vie exceptionnel avec des paysages sublimes.
Votre choix ne sera peut-être qu’une affaire de langue. Si les deux villes sont polyglottes, Genève parle surtout le français et Zurich l’allemand et le zurichois (un dialecte alémanique qui a subi des influences du français et de l’italien).
Se loger à Genève
Trouver un logement abordable à Genève n’est pas chose aisée : le marché locatif genevois est sous tension en raison de la forte densité de population et de l’offre limitée de logements ; les prix pratiqués sont assez exorbitants et la concurrence est rude. Le loyer est l’un des postes de dépense les plus importants pour les expatriés. Pour un appartement de deux pièces en centre-ville, il faut compter en moyenne environ 1600 CHF.
Pour trouver une location, vous pouvez consulter les sites web d’agences immobilières locales (régies), les sites web spécialisés en immobilier, mais aussi recourir aux services d’un agent immobilier qui sera rémunéré à hauteur d’un mois de loyer. Pensez aussi à consulter les forums d’expatriés à Genève ou encore votre réseau professionnel !
Pour constituer votre dossier de demande de location, il vous faudra notamment fournir une attestation de revenus, un contrat d’embauche, et une attestation de l’extrait du registre des poursuites. La caution que vous aurez à payer (entre un et trois mois de loyer) sera mise sur un compte de garantie de loyer à votre nom.
S’il est assez difficile de trouver un logement à Genève, il existe néanmoins beaucoup de contrats en sous-location (le locataire loue son logement à un « sous-locataire » avec l’accord du propriétaire), ce qui contribue à accroître le nombre d’offres sur le marché.
Il est aussi possible d’acheter un bien immobilier à Genève même si le prix à l’achat peut être dissuasif (entre 11095 et 22689 CHF le mètre carré). En réalité, Genève compte moins de 20% de propriétaires !
Les liens utiles :
Realadvisor.ch (agrégateur d’annonces immobilières)
Où habiter ?
À Genève
Genève comprend huit grands quartiers, tous assez différents les uns des autres. Pour profiter du calme et de la verdure, cap sur Champel un joli quartier résidentiel à deux pas du centre-ville ; pour une atmosphère animée et conviviale, rendez-vous aux Eaux-Vives Cité, tout près du lac. Tout au nord de la rive droite, Pâquis-Sécheron est un quartier dynamique et multiculturel situé non loin des organisations internationales et de la gare Cornavin. Et pour vivre entre ville et campagne, direction la Servette et le Petit-Saconnex !
Les logements les plus chers de Genève se trouvent notamment dans le très chic quartier résidentiel de Cologny qui surplombe le lac Léman, dans la Vieille-ville, les Eaux-Vives et Champel. Ceux qui sont plus abordables se situent plutôt aux Acacias, un quartier en pleine mutation, aux Charmilles ou encore à Saint-Jean.
Pour plus d’informations sur les quartiers genevois, c’est par ici : https://www.geneve.ch/faire-geneve/decouvrir-geneve-quartiers.
Dans les villes voisines…
Il est tout à fait possible de travailler à Genève tout en s’installant dans les villes alentour. Beaucoup d’expatriés n’hésitent pas à habiter par exemple à Versoix, une autre commune du canton de Genève ou à Nyon et à Gland, deux villes vaudoises en pleine croissance et accessibles facilement en train.
Passer la frontière…
Beaucoup d’expatriés qui travaillent à Genève font le choix de passer la frontière franco-suisse côté Haute-Savoie (à Gaillard ou Annemasse notamment) ou côté Ain (à Ferney-Voltaire, à Gex ou à Saint-Genis-Pouilly par exemple) pour trouver des logements meilleur marché et profiter d’un coût de la vie bien moindre que celui de Genève.
La vie quotidienne à Genève
Le coût de la vie
Genève est l’une des villes les plus chères d’Europe et du monde. De fait, tout est plus cher en Suisse que dans tous les autres pays européens. Si la vie y est si onéreuse, c’est que les salaires sont élevés, mais aussi que le franc suisse est fort et que la Suisse pratique un protectionnisme commercial. Parmi les postes de dépense importants figurent sans conteste le logement (comptez en moyenne 1600/1700 CHF pour un appartement avec une chambre en centre-ville), l’alimentation (la viande, par exemple, est au moins deux fois plus chère à Genève qu’en France), les transports et les loisirs.
Se déplacer à Genève
Il n’est pas nécessaire d’avoir une voiture si vous travaillez à Genève, car le réseau de transports publics de la ville (les TPG – transports publics genevois) est efficace et de bonne qualité. Il est très facile de se déplacer d’un quartier à l’autre en bus ou en tram et d’emprunter le train pour voyager dans toute la Suisse et dans les villes frontalières. Beaucoup de Genevois adoptent le vélo comme mode de déplacement, lequel est fortement encouragé par la Ville de Genève.
La ville-monde est aussi très bien desservie par un aéroport international, très facilement accessible depuis le centre-ville. De très nombreuses compagnies aériennes y ont ouvert des lignes vers de nombreuses destinations en Europe et dans le monde.
Vivre à Genève en famille
Genève est une ville très agréable à vivre en famille car elle offre une excellente qualité de vie et de nombreuses activités toute l’année. La vie y est en outre bien moins stressante que dans d’autres grandes villes européennes comme Paris ou Londres.
Néanmoins, élever sa famille à Genève s’avère quelque peu onéreux, en particulier pour les familles d’expatriés qui souhaitent scolariser leurs enfants dans des écoles internationales.
La garde des jeunes enfants
Jusqu’à l’âge de 4 ans (âge de l’entrée à l’école à Genève), les enfants sont pris en charge, à temps complet ou à temps partiel (minimum deux journées entières) par les crèches (publiques ou privées) dont les tarifs sont indexés sur les revenus des parents (environ 11% du revenu familial). Sont prioritaires les enfants dont les parents exercent une activité. Il est également possible de faire appel aux « mamans de jour », des personnes qui accueillent à leur domicile entre 1 ou 5 enfants.
Pour plus d’informations, c’est par ici : https://www.geneve.ch/demarches/demande-place-creche
L’éducation
Les écoles publiques genevoises (du jardin d’enfants à l’enseignement secondaire) offrent une excellente éducation gratuite à tous les enfants qui résident en Suisse. Le programme éducatif est fixé à l’échelle cantonale. Genève abrite également plusieurs établissements scolaires privés dont certains comme l’Ecole internationale de Genève ou le Collège du Léman qui proposent un cursus international en plusieurs langues. Les frais de scolarité sont élevés, ils peuvent atteindre près de 37 000 CHF par an.
Travailler à Genève
Plaque tournante de la finance internationale, centre mondial pour le négoce des matières premières et siège européen de l’ONU, Genève attire de nombreux travailleurs expatriés en raison des perspectives de carrière diverses et attrayantes qu’elle offre.
Le secteur des organisations internationales (agences onusiennes, missions permanentes et Comité international de la Croix-Rouge) recrute de nombreux fonctionnaires internationaux des quatre coins du monde. Côté rive gauche, les banques privées internationales et les entreprises de commerce international offrent de nombreux postes attractifs. Il existe aussi de nombreuses opportunités d’emploi dans le secteur des TIC, de la santé et des services.
Dans les entreprises internationales, il est impératif de maîtriser au moins une langue étrangère et pour les postes à pourvoir dans les entreprises suisses, il est tout à fait courant que l’on vous demande de maîtriser l’allemand ou l’italien (l’une des quatre langues nationales).
Pour travailler en Suisse, il est nécessaire de posséder un permis de travail délivré par les autorités cantonales ; le type de permis dépend de la durée de votre séjour, de votre contrat, de votre lieu de résidence et de provenance.
Les salariés genevois travaillent entre 42 et 50 heures par semaine selon le secteur d’activité et ont au minimum quatre semaines de congés par an. Il n’existe pas de salaire minimum et la rémunération est fixée selon l’employeur ou est déterminée par des conventions collectives. Le salaire mensuel brut des Genevois s’élèverait en moyenne à 6788 CHF en 2024.
Les travailleurs indépendants qui souhaitent bénéficier de la sécurité qu’offre le salariat tout en conservant leur indépendance peuvent envisager des solutions de portage salarial, lequel connaît un véritable engouement sur le marché de l’emploi. Plusieurs sociétés implantées à Genève comme SPTS proposent ce type de services.
Liens utiles pour trouver un emploi à Genève :
Ville de Genève, section emploi
Se faire soigner à Genève
Le système de santé suisse est réputé comme l’un des meilleurs du monde mais l’excellence de ses services a un prix. S’il est obligatoire pour tout résident en Suisse de souscrire à LAMal, l’assurance santé de base, les expatriés ont tout intérêt à souscrire à une assurance santé internationale complémentaire flexible, complète et efficace.
Les HUG (Hôpitaux universitaires Genève) incarnent l’excellence médicale suisse et arrivent en tête des meilleurs établissements de santé dans le pays dans plusieurs spécialités médicales comme la neurologie, la chirurgie cardiaque et l’obstétrique. Ils arrivent en outre en 63e position du classement des meilleurs hôpitaux du monde de Newsweek.