S’expatrier à Toronto : notre guide pour vous installer dans l’une des villes les plus cosmopolites du monde

À Toronto, capitale de la province canadienne de l’Ontario, on parle plus de 160 langues et près de la moitié des résidents sont nés en dehors du pays. Des chiffres qui incarnent merveilleusement la devise officielle de cette ville multiculturelle par excellence : « La Diversité est notre Force ». Et ce n’est donc pas un hasard si Toronto continue d’attirer des gens des quatre coins du monde : la très exubérante métropole est le centre international financier, économique, culturel, et technologique du pays.

Foyer Global Health vous offre un tour d’horizon de ce qui vous attend lors de votre expatriation dans l’une des villes les plus cosmopolites de la planète, qui est aussi la principale destination des PVTistes désireux d’explorer d’extraordinaires contrées anglophones.

Toronto a (presque) tout pour elle :

Le logement à Toronto

Quels types de logements ?

Si Toronto a des airs de New-York avec ses gratte-ciels à l’instar de la CN Tower, la métropole est habitée de logements de tous types et de toutes tailles adaptés à tous les profils et toutes les bourses. Des « condos » de luxe nichés dans des hautes tours aux coquettes maisons de ville victoriennes en passant par des lofts spacieux, vous aurez l’embarras du choix !

Les baux de location sont généralement conclus pour une durée de 12 mois et le dépôt de garantie (caution) est souvent équivalent à 1-2 mois de loyer. En sus du loyer, le locataire est tenu de payer le gaz et/ou l’électricité.

Comment chercher un logement ?

Avant de trouver votre nouveau nid, il est recommandé de prendre un logement temporaire (en B&B ou Airbnb) à partir duquel vous pourrez explorer la ville et identifier le quartier et le type de logement qui vous conviennent le mieux.

Vous pouvez consulter les annonces immobilières sur des sites comme Kijiji, Craiglist, Rent Board ou encore PadMapper, vous adresser à des agences immobilières comme Toronto Rentals ou encore rejoindre des groupes Facebook spécialisés.

Dans quel quartier habiter ?

Si Toronto est une métropole immense (elle s’étend sur environ 630 km2 !), c’est aussi une « ville de quartiers » très diversifiés, tantôt paisibles, tantôt très animés.

• The Annex : juste à côté de l’Université de Toronto, ce quartier est prisé autant par les étudiants que par les jeunes esprits créatifs pour son atmosphère bohème et animée où jolis cafés côtoient anciennes demeures victoriennes. Le tout avec un accès facile aux transports et à des espaces verts !

• Forest Hill abrite de belles demeures très exclusives et des écoles privées prestigieuses.

• Liberty Village : ancienne zone industrielle, c’est un quartier résidentiel très prisé par les âmes urbaines et les jeunes professionnels pleins d’ambition. De nombreuses start-ups numériques et technologiques s’y sont installées.

• West Queen West : un quartier très branché où l’art urbain et le design sont à l’honneur. C’est selon Vogue, le deuxième quartier le plus cool du monde ! 

• Yorkville : pour les expats aisés qui aiment le glamour, le haut-de-gamme et les restaurants gastronomiques. Cet ancien quartier hippie abrite des gratte-ciels, des superbes (et onéreuses) maisons de l’époque victorienne et des boutiques chic.

• Kensington Market : ce quartier symbolise l’immense diversité culturelle de la ville. Là se côtoient boutiques de vêtements vintage, cafés animés, églises et restaurants fusion de toutes sortes.

• Rosedale : quartier résidentiel très huppé de la ville calme et exclusif qui abrite de belles maisons.

• Cabbagetown est un quartier historique de la ville de Toronto dont le nom fait référence aux immigrants irlandais qui, dans les années 1840, avaient pour habitude de planter des choux devant leur maison. Ce quartier, qui s’est gentrifié dans les années 1970, est la plus grande zone d’habitations victoriennes de tout le continent nord-américain. C’est un quartier très familial où il fait bon vivre !

• Little Italy : ce quartier mi-romain mi-nord-américain respire la convivialité ! Avis aux familles et à tous ceux qui veulent retrouver un bout d’Italie de l’autre côté de l’Atlantique ! 

• Distillery District : ce charmant quartier piéton du Vieux Toronto abrite des appartements de luxe ainsi que des galeries d’art, des restaurants gastronomiques branchés et des marchés en plein air.

• Leslieville : à la fois familial et bohème, c’est l’un des quartiers les plus branchés de Toronto. Il abrite de jolis logements et de nombreux cafés et restaurants.

• High Park : ce quartier, qui tire son nom du plus grand parc de Toronto surplombant le lac Ontario, est très recherché par les familles qui aspirent à une vie au vert dans une zone résidentielle très diversifiée.

• Junction Triangle : autrefois centre industriel de la ville, Junction Triangle est un quartier résidentiel en plein essor où se construisent de jolies maisons de villes et de spacieux lofts. Il est prisé pour sa proximité avec les transports publics, les centres commerciaux et… High Park !

• Trinity-Bellwoods : ce quartier dynamique et bohème s’est construit autour du joli parc Trinity-Bellwoods peuplé d’écureuils blancs. C’est le repaire des jeunes professionnels adeptes de street-art et de cafés branchés.

• King West Village : c’est un quartier moderne en pleine expansion très vivant apprécié des jeunes professionnels pour son cosmopolitisme et sa vie nocturne très animée. Sa proximité avec les immeubles de bureaux de Downtown est aussi appréciée. Il abrite des logements nichés dans des condominiums haut de gamme.

• Harbourfront : à la fois quartier résidentiel et quartier de loisirs, Harbourfront est très convoité pour sa position géographique et sa vue imprenable sur le lac Ontario. C’est l’un des principaux centres culturels de la capitale ontarienne.
• Riverdale : ce grand quartier familial et résidentiel est autant apprécié des jeunes familles d’expats que de jeunes professionnels célibataires ou en couple.

Travailler à Toronto

Le marché de l’emploi torontois

L’économie torontoise est très diversifiée et le marché de l’emploi est très dynamique. Ainsi, vous pourrez profiter des nombreuses opportunités professionnelles qui s’offrent à vous dans des secteurs d’activité variés, notamment la technologie, le cinéma, la banque, la finance, le design, l’enseignement, la restauration, le tourisme, les arts et la mode. Toronto abrite les sièges des cinq plus grandes banques canadiennes (RBC, TD, Scotia Bank, BMO et CIBC), mais aussi des studios de production cinématographique internationale comme Pinewood Toronto Studio.

La proximité géographique de la capitale ontarienne par rapport à New-York en fait le principal point de contact entre le Canada et les États-Unis et participe à renforcer la position de pivot de Toronto ainsi qu’à nourrir les échanges avec l’une des plus grandes puissances économiques mondiales.

Comment trouver un emploi ?

Souvent, les expatriés qui s’installent à Toronto le font pour des raisons professionnelles et ont déjà trouvé leur emploi en amont de leur expatriation. Nombre d’entre eux, hautement qualifiés, ont été recrutés avant leur installation soit en raison d’un transfert interne au sein d’une même entreprise, soit parce qu’ils sont parvenus à trouver un emploi avant de partir pour le Canada.

Néanmoins, il est aussi possible d’entamer ses recherches une fois sur place, principalement en ligne, et en s’appuyant sur les nombreuses ressources qu’il existe (réseaux professionnels, portails d’emploi…).

La culture d’entreprise

Elle diffère selon les secteurs d’activité. Par exemple, dans le secteur de la finance, les interactions, la culture d’entreprise et le code vestimentaire sont beaucoup plus formels que dans le secteur de la communication.

De manière générale, à Toronto comme ailleurs au Canada, la culture d’entreprise est un mélange unique de plusieurs cultures d’entreprise (notamment américaine, britannique et française) et les entreprises s’attachent à faire la part belle à la ponctualité, l’égalitarisme, l’inclusivité et la tolérance. Le style de management canadien est également moins formel qu’en Europe et, si les décisions sont prises par la direction, les contributions et les opinions de tous les employés sont valorisées.

La langue

S’il est impératif de maîtriser l’anglais dans l’écrasante majorité des entreprises à Toronto, le français reste utile, en particulier lorsque l’entreprise a des relations commerciales avec le monde francophone, notamment le Québec.

La vie quotidienne à Toronto

Le coût de la vie

Toronto est, après Vancouver, la ville la plus chère du Canada. Depuis le début des années 2000, le coût global de la vie n’a cessé d’augmenter avec, en premier poste de dépense, le logement. Pour un appartement de trois chambres, il faut compter entre 1206.65 euros et 4022.16 euros par mois selon l’emplacement. L’éducation, la garde des enfants, les loisirs et la santé comptent aussi parmi les dépenses importantes à prendre en considération.

Se déplacer

Si Toronto est une ville tentaculaire, ses résidents peuvent compter sur un réseau de transports publics vaste et efficace qui comprend bus, tramways et métro gérés par la Toronto Transit Commission (TTC). Le métro est, de loin, le mode de transport le plus rapide pour se déplacer d’un endroit à l’autre de la ville. Les cartes PRESTO vous permettent d’emprunter n’importe quel service de transport de la TTC.

La voiture n’est sans doute pas le moyen le plus efficace pour se déplacer dans la ville même en raison du trafic important et du manque de places de stationnement. Si vous tenez néanmoins à utiliser votre véhicule pour vous déplacer, il faut savoir que vous devrez échanger votre permis national contre un permis de conduire ontarien dans les deux mois suivant votre arrivée dans la province et que les primes d’assurance sont très élevées à Toronto.

S’expatrier à Toronto en famille

La garde des jeunes enfants

Il faut savoir qu’en Ontario, le congé parental (qui peut être partagé entre les deux parents) peut s’étendre jusqu’à 63 semaines ; il n’est pas rare que les parents prennent ce temps-là pour passer du temps avec leur bébé. Par ailleurs, les enfants ne commencent à aller à l’école qu’à l’âge de quatre ans au Canada.

Il existe plusieurs options de garde pour vos enfants :

• Les crèches agréées publiques subventionnées ou privées (daycare or childcare centres). Attention certaines n’accueillent pas les enfants âgés de moins de 18 mois ou de de deux ans et demi. Les tarifs dépendent de l’âge de l’enfant et du programme de subvention (pour les crèches subventionnées). N’hésitez pas à vous inscrire sur plusieurs listes d’attente dès la naissance de votre enfant…Et si vous voulez en savoir plus, c’est par ici !
• Les services de garde à domicile agréés par la ville de Toronto : il s’agit d’une personne sous contrat avec une agence de garde d’enfants agréée et titulaire d’une licence qui garde à son domicile un groupe d’enfants (l’équivalent du système d’assistantes maternelles en France). Vous trouverez davantage d’informations ici ! Ces services sont, en général, environ 30% moins chers que ceux pratiqués par les crèches.
• Une nounou « live-in » (qui habite chez vous) ou « live-out » (qui n’habite pas chez vous) pour s’occuper de vos enfants à la maison. Il arrive que certaines familles partagent une nounou pour garder leurs enfants. Des groupes Facebook comme Moms & Nannies Toronto ou des sites tels que Nanny Services peuvent vous aider à trouver des informations sur ce système de garde.

N.B : Il existe des aides financières de l’Ontario qui peuvent vous aider à couvrir une partie des frais de garde de vos enfants.

Quelle école ?

Toronto dispose d’un vaste réseau d’établissements scolaires publics et privés dont les langues d’enseignement sont l’anglais et/ou le français, voire d’autres langues dans le cas de certaines écoles internationales. Les expatriés titulaires d’un permis de travail et les résidents permanents peuvent scolariser gratuitement leurs enfants dans les écoles publiques.

Dans le privé, il existe des écoles canadiennes confessionnelles ou non qui suivent le programme d’enseignement canadien et d’autres spécialisées qui suivent un cursus en particulier ((International Baccalaureate (IB)) ; programme national particulier : États-Unis, Royaume-Uni, France, etc.).

Parmi les établissements scolaires renommés, figurent la Toronto French School (programme bilingue français-anglais, avec option IB) ; le Lycée français de Toronto (LFT) (programme français avec des cours d’anglais) ; The York School (anglais ; programme IB complet).

Se faire soigner à Toronto

Le système de santé public torontois, financé par le régime d’assurance maladie de l’Ontario (OHIP), offre une couverture à tous les résidents de la province pour les services médicaux chez le médecin et à l’hôpital. Une fois affiliés, les bénéficiaires ont un accès quasiment gratuit à cette prise en charge médicale.

Une fois sur place, il faut vous rendre en personne, muni(e) d’une pièce d’identité, d’une preuve de résidence et d’une preuve de votre statut dans un centre « Service Ontario » pour demander votre carte d’assurance maladie provinciale qui sera valable sur l’ensemble du territoire canadien. Il n’existe plus de délai de carence du moment que vous remplissez les critères d’éligibilité. Découvrez ici plus de détails sur le système de santé canadien.

De nombreux expatriés décident néanmoins de souscrire à une assurance santé privée internationale qui les couvre au Canada et dans leurs pays d’origine dans le secteur public comme privé. Cette décision est d’autant plus judicieuse au vu des longs délais d’attente dans le système de santé public ontarien dus notamment à la pénurie de personnel soignant dans la province. 

Quels sont les meilleurs hôpitaux de Toronto ?

Les hôpitaux de Toronto comptent parmi les meilleurs du Canada. Voici notre sélection des meilleurs hôpitaux de la ville, dans le public comme dans le privé :

–       Toronto General – University Health Network (dans le top 3 du Canada)

–       Sunnybrook Health Science Centre

–       Mount Sinai Hospital

–       North York General Hospital

–       Unity Health Toronto – St. Michael’s Hospital  

–       Medcan

–       Cleveland Clinic